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ANDREBIO

05/02/2016 15:46

Le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux !...

Le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux !...

Les oasis de la vie

Il faut trouver des plages où décompresser d’un coup : hobby, famille stable, amitiés, bref une oasis où changer d’air.

Mais beaucoup n’ont pu construire ou préserver pareille oasis ! Les exigences sont telles que les gens ne prennent plus le temps de vivre en dehors du travail.

Le job envahit tout : le sommeil est agité, on coupe les loisirs et on prend des dossiers avec soi le week-end.

Tout se vide, on ne parvient plus à parler de rien d’autre que du travail, et le temps devient un long continuum sans changement. Très usant.

Le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux !...

Certains vont s’enfermer dans un gymnase pour marcher sur un tapis roulant. Quoi de plus absurde ?

Si les gens pouvaient se trouver une heure pour marcher avec un ami ou faire un sport d’équipe, ils feraient non seulement de l’exercice, mais profiteraient aussi du support social des autres pour décompresser en nommant leurs émotions, leurs joies, leurs colères.

Or cela disparaît.

Le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux !...

Pour tenir, il y a toujours les expédients.

Selon le Food Technology’s Top Ten Trends les Nord-Américains se ruent sur les aliments diététiques, les fortifiants alimentaires comme les smart drinks, et les cocktails multivitaminés. Alcool, tabac, café figurent, bien entendu, au menu du surmenage.

Et la drogue progresse plus qu’on ne le pense, dont la cocaïne - pour être plus productif. Mais c’est un sujet tabou.

Et puis il y a les médicaments. Les anxiolytiques comme le Lexomil, les antidépresseurs comme le très célèbre Prozac (plus d’un milliard de ventes aux États-Unis en 1993), les béta-bloquants comme l’Indéral pour calmer la panique, du Ritalin pour stimuler le système nerveux central, etc.

Difficile d’identifier les médicaments consommés dans le but avoué de produire davantage ou plus longtemps, mais le phénomène n’échappe pas aux médecins.

Il faut tenir, quitte à craquer plus fort, mais plus tard.

Le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux !...

Le mythe du performant

Les entreprises supprimeraient tous les patrons que le personnel travaillerait aussi fort, dit-il. Nous avons tellement intégré la culture de la performance, le souci de la perfection, que nous nous mettons nous-mêmes sous pression.

Le travail est devenu pour beaucoup le lieu privilégié où acquérir l’estime de soi.

Les effets pervers de la mobilisation vers l’excellence ; on demande à l’employé de mettre toute son énergie, y compris psychique, au service de l’entreprise et qu’à force de mobiliser jour après jour son intelligence, son imaginaire et ses émotions, on finit par le vider et le brûler complètement.

Pour mobiliser les employés, les théories actuelles du management conseillent de prendre soin de la qualité de vie au travail.

Le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux !...

Dans les faits, cela signifie qu’au nom de l’excellence, on demande toujours davantage à l’employé.

Si les employés se sentent importants pour leur entreprise, ils iront jusqu’à sacrifier leur vie pour elle. Mais en même temps, prises dans le cyclone de la mondialisation, les entreprises ne peuvent plus rien promettre à long terme.

Les responsables du personnel commencent à voir que le double langage des entreprises (on s’occupe de vous/donnez-nous le maximum) ne tient pas la route.

Que gagne l’entreprise quand elle a brûlé son personnel ?

Comment élever nos enfants pour qu’ils deviennent des performants sans perdre la boule !

Guérir les symptômes de l’épuisement professionnel ne sert en effet à rien si on ne revoit pas les systèmes qui les provoquent.

Il va falloir que le rythme qu’on exige des travailleurs change. À moins qu’on les considère comme une ressource prête-à-jeter ?

Le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux !...

Savoir vivre

Tenir le coup demande une discipline de vie. Ceux qui réussissent contrôlent leur temps, ordonnent leurs tâches, changent souvent d’activités pour varier le niveau de stress, gardent le sens de l’humour, le goût d’apprendre et l’amour de leur métier.

Ils ne laissent pas le travail envahir leur bulle de survie, cette oasis où ils récupèrent quelques heures.

Quand elle tient, la famille semble le lieu idéal pour décompresser. Il y a aussi l’exercice.

Et vous ?

Vous pouvez raffermir vos abdominaux et améliorer votre maintien ainsi que votre endurance globale, affirme le psychologue sportif américain James Loehr.

Les patrons sont deux fois moins portés à faire de l’exercice que leurs collèges anglophones.

Le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux !...

L’engouement et le temps disponible pour l’exercice physique semblent avoir diminué.

Ceux qui poursuivent sont surtout des professionnels célibataires de 20 à 49 ans.

Il y a aussi la méditations et la conscience (rien à voir avec des sectes ou l’ésotérisme) mais fermez votre porte et persiennes également et faire le vide en laissant circuler le mental sans l’arrêter, en lâchant prise.

 

 

Le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux !...
Le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux !...
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