05/02/2016 15:46
24 Avril 2016
Où va-t-on dans l’ignoble ?
On les trouve à l'entrée des hôpitaux, sur le parvis des mairies, à proximité des églises ou dans des rues très fréquentées. De loin, elles ressemblent à de larges coffres forts vitrés, souvent peints en jaune vif.
A l'intérieur, un lit auto chauffant, une caméra, et un signal d'alarme relié au centre de soins le plus proche. Sur la porte, un mode d'emploi rudimentaire indique comment ouvrir le coffre, y déposer son bébé, puis le refermer.
Au Moyen-Age, on les appelait les "tours d'abandon". Aujourd'hui, les "boîtes à bébé". Destinées aux parents en détresse qui veulent abandonner leur nouveau-né dans l'anonymat absolu, ces boîtes se multiplient en Europe, à tel point que les Nations unies tirent la sonnette d'alarme.
Onze pays européens concernés !
Le système avait pourtant disparu depuis plus d'un siècle en Europe. Mais la médiatisation de faits divers glaçants, comme l'abandon de nouveau-nés dans des poubelles, a remis au goût du jour cette pratique qui semblait d'un autre temps.
L'Allemagne a été la première à réintroduire le mécanisme en avril 2000 !!!
Depuis, dix autres pays européens l'ont adopté, comme l'Italie, la Suisse ou encore la Pologne.
Aujourd'hui, plusieurs centaines de "boîtes à bébé" sont installées sur le Vieux continent.
Le fonctionnement est simple. Dans la plupart des pays qui utilisent ce système, le parent qui abandonne anonymement son enfant
dans l’une de ces « boîtes » a huit semaines pour revenir sur sa décision. Les services hospitaliers vérifient son identité grâce aux empreintes digitales prélevées sur le nouveau-né au moment où il est récupéré.
Passé ce délai, une procédure d'adoption classique est enclenchée, tandis que l'Etat devient légalement responsable de l'enfant.
Si la vie est misérable, elle est pénible à supporter.
Si la vie est heureuse, il est horrible de la perdre.
L’un revient à l’autre