05/02/2016 15:46
16 Février 2015
Etre libre, c’est pouvoir faire tout ce qu’on veut, agir à notre guise, sans être empêché par quelque chose ou quelqu’un d’extérieur à nous.
La question posée paraît donc bien n’avoir aucun sens : d’abord parce que l’énoncé se contredit lui-même (la liberté s’arrête là où la liberté commence ?); ensuite parce que la liberté ne peut être, là où on pense à quelque chose comme une limite.
A moins que la liberté ne soit justement pas absence de toute limite/ limitation ? Et à moins, peut-être, que la liberté ne se prenne en plusieurs sens ? On pourrait alors donner un sens à l’énoncé qui nous est proposé, et dire que la véritable liberté commence là où s’arrête la fausse liberté, ou la liberté « inaccomplie »…
Il faut d’abord aller dans le sens de l’opinion commune : le domaine de la liberté ne peut pas commencer là où s’arrête la liberté, car, en plus du fait que l’énoncé se contredit, la liberté est l’absence de toute limite, de toute contrainte.
Etre libre, c’est faire tout ce qu’on veut, tout ce qui nous plaît : vous pouviez vous aider, pour démontrer une telle thèse.
Il faut ensuite passer à la critique de cette thèse, et développer une nouvelle thèse, contraire à la thèse précédente : être libre, ce n’est pas faire tout ce qu’on veut au sens de faire tout ce qui nous plaît.
La liberté ne se pense donc pas comme absence de toute limite / contrainte.
La liberté n’est pas absence de toute limite : il faut faire preuve de discipline, en utilisant notre raison, qui triera nos désirs: quels sont ceux qui mènent vraiment à faire ce qui est bien pour nous…
Il fallait développer ici la thèse selon laquelle c’est finalement la limitation de notre liberté initiale qui nous fait découvrir ce qu’est véritablement la liberté.
Ce qui est étrange, c’est que si on développe cette thèse jusqu’à ses ultimes conséquences, il semblerait qu’on doive alors soutenir que l’on est libre quand on obéit aux lois, car les lois sont des limites objectives, au sein de l’état citoyen, de nos libertés.
Sommes-nous le plus libres là où nous sommes contraints à agir ?
Il fait dire alors que la liberté véritable, la liberté civile, commence là où s’arrête la fausse liberté, la liberté naturelle…
On finirait alors par dire qu’il n’y a finalement rien d’étonnant à dire que l’on est le plus libre quand on obéit aux lois. Car les lois ne sont pas une contrainte à proprement parler, mais une obligation.