25 Janvier 2010
Un million de personnes, dont la moitié dans la capitale haïtienne, ont perdu leur toit lors du séisme meurtrier du 12 janvier dernier en Haïti. le gouvernement évoque une opération de relogement, alors que de nombreux rescapés fuient Port-au-Prince et ses camps de fortune.
A Port-au-Prince, 500 000 personnes n'ont plus de toit, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OMI). C'est l'autre bilan du s"isme devastateur qui a fait 110 000 morts et 250 000 blessés, d'après des estimations provisoires.
Dans les camps de fortune improvisés dans les parcs de la capitale - il y en aurait près de 450 selon les Nations unies -, les conditions d'hygiène sont abominables: des femmes se lavent près des immondices, des enfants font leurs besoins au milieu des rescapés, des survivants boivent de l'eau non potable, souffrent de diarrhées et d'infections.
Craintes d'épidémies dans les camps de fortune
Sur la place Saint-Pierre, dans le quartier de Pétion-Ville, se trouve l'un de ces camps. On y trouve des déjections partout, sur le bord de la route, dans des fosses, entre les tentes faites de bâches et de draps. Ici, il n'y a que six toilettes pour environ 6000 personnes. La mairie n'a pas les moyens d'installer des sanitaires, explique un responsable de la voirie, Saintizaire Rochemond. "On n'arrive à rien", dit-il.
Pas d'eau à boire non plus. Les conduites ont été cassées dans le séisme ou contaminées par les cadavres. Juste une citerne remplie d'eau non potable pour se laver, faire la lessive et cuisiner. Mais les survivants n'ont pas le choix et tombent malade. Les diarrhées prolifèrent. Avec cette chaleur, les médecins craignent les épidémies de gastro-entérite, de choléra, de maladies transmissibles par l'eau et les moustiques.