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ANDREBIO

05/02/2016 15:46

Lettre ouverte aux proches d'un dépressif

La dépression est contagieuse !

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Votre conjoint tentez de lui remonter le moral… jusqu’au jour où à votre tour vous dérapez et voyez tout en noir.
La dépression s’attraperait-elle comme on attrape une grippe ou un rhume ?
La dépression est une maladie psychologique insidieuse ; ceux qui en sont atteints n’ont pas toujours la mine attristée… Mais ils créent autour d’eux une tension qui engendre la colère, l’anxiété, le ressentiment ou la peur. Parce qu’elle ne va pas bien, la personne dépressive appelle à l’aide. Mais en l’aidant, l’on devient parfois sa victime. 

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De la compassion à ses conséquences
Lorsqu’un proche déprime, vous voudriez le protéger de lui-même. D’abord attentif à ses plaintes, angoissé par son état ou même craignant une éventuelle tentative de suicide, vous culpabilisez. Vous vous sentez responsable de son humeur. Vous vivez comme un échec personnel de ne pas réussir à l’arracher à ses idées noires. Pourtant, à force de fusion avec la personne dépressive, vous raisonnez comme elle, et vous adoptez son humeur. Ou alors vous vous révoltez et devenez, malgré vous, agressif à son égard. 

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Quand la dépression change de camp
Il arrive un moment où la personne initialement dépressive paraît être celle qui se porte bien, tandis que celui ou celle qui la soutenait devient la personne “malade”. Car le dépressif s’est déresponsabilisé (ce n'est pas mon cas !) sur lui ou elle : il transmet ses angoisses sans les soigner. (ce n'est pas mon cas !) A partir du moment où quelqu’un d’autre assume ses maux, (ce n'est pas mon cas !) il en est provisoirement libéré. (ce n'est pas mon cas !) Il détruit psychologiquement celui qui le soutient en "ponctionnant son énergie". L’ami, le parent, le conjoint compatissant devient alors la victime : c’est lui qui semble aller mal, parce qu’il oscille entre culpabilité, colère et peur, les symptômes de la dépression. En cherchant à guérir d’une angoisse qui n’est pas la sienne, il devient un instable émotionnel, un dépressif à part entière ! 
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Comment échapper à la contagion ?
Il n’est pas simple d’éviter la contamination par la dépression : apprenez à écouter le dépressif sans être fusionnel avec lui ! Pratiquez ce que les psychothérapeutes appellent “l’écoute flottante”, c’est-à-dire écouter sans tout entendre. Triomphez du sentiment de culpabilité qui assaille tout familier d’un dépressif : vous n’êtes pas responsable de son mal-être. Les dépressifs provoquent la colère de leurs proches, parce qu’ils leur prêtent faussement de mauvaises intentions : apprenez à distinguer les signes précurseurs d’un conflit. Evitez de rentrer dans des discussions stériles ! Inutile de vous justifier : vous  feriez le jeu de votre “tortionnaire” !
undefinedRestaurer sa propre image
Le dépressif vous fait douter de votre sensibilité, de votre capacité d’écoute, de votre générosité. (ce n'est pas mon cas !) Pour ne pas sombrer à votre tour dans la dépression, prenez la mesure de votre valeur. Certes, ce n’est pas facile, car vous voudriez bien être soutenu par l’autre, notamment s’il est votre conjoint ou votre parent. Or c’est justement cet autre qui vous nuit ! Peut-être aurez-vous besoin de l’assistance d’un psychothérapeute. Si vous réussissez à devenir imperméable, le dépressif perdra l’emprise qu’il a sur vous. Il apprendra à être responsable de lui-même et à définir les limites de sa souffrance. C’est alors qu’il pourra enfin chercher à se soigner au lieu sans faire de vous sa victime.

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