Apprendre à garder toujours son calme et en toute incidence
16 Novembre 2009
Rédigé par André et publié depuis
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Le secret du Zen.
"Le Zazen est difficile,... Mais, pratiqué quotidiennement, il est très efficace pour l'élargissement de la
conscience et le développement de l'intuition.
Zazen ne dégage pas seulement une grande énergie, c'est une posture d'éveil. Pendant sa pratique, il ne faut pas chercher à atteindre quoi que ce soit. "Sans objet", il est seulement
concentration sur la posture, la respiration, et l'attitude de l'esprit." (Maître Taisen Deshimaru)
La posture
Assis au
centre du zafu (coussin rond), on croise les jambes en lotus ou en demi lotus. Si on rencontre une impossibilité et qu'on croise simplement les jambes en tailleur, il convient néanmoins de
pousser fortement le sol avec les genoux. Le bassin doit être basculé en avant au niveau de la cinquième vertèbre lombaire. La colonne vertébrale bien érigée, menton rentré et par là même nuque
étirée, le nez à la verticale du nombril, on pousse la terre avec les genoux et le ciel avec le sommet du crâne.
Posez la main gauche sur la main droite, paumes vers le ciel, les pouces se touchant en formant une ligne droite. Les mains reposent sur les pieds, leur tranchant en contact avec l'abdomen. Les
épaules sont détendues. La pointe de la langue touche le palais. Le regard est posé à environ un mètre de distance sur le sol sans regarder quelque chose en particulier.
La respiration
La respiration zen n'est comparable à aucune autre. Très ancienne -on la nommait en sanscrit "Anapanasati"-, elle ne peut
surgir que d'une posture correcte. Elle vise avant tout à établir un rythme lent, puissant et naturel basé sur une expiration douce, longue et profonde. L'air est rejeté lentement et
silencieusement par le nez, tandis que la poussée due à l'expiration descend puissamment dans le ventre. A la fin de l'expiration, l'inspiration se fait naturellement. Les maîtres comparent le
souffle zen au meuglement de la vache ou à l'expiration du bébé qui crie aussitôt né.
L'attitude de l'esprit
Assis en zazen, on laisse les images, les pensées, les formations mentales surgissant de l'inconscient passer comme
nuages dans le ciel - sans s'y opposer, sans s'y accrocher. Comme les reflets dans un miroir, les émanations du subconscient passent, repassent et s'évanouissent. Et l'on arrive à l'inconscient
profond, sans pensée, au-delà de toute pensée (hishiryo), vraie pureté.
Cette attitude d'esprit découle naturellement d'une profonde concentration sur la posture et la respiration, permettant le contrôle de l'activité mentale résultant de l'amélioration de la
circulation cérébrale.
En effet, pendant zazen, le cortex (siège de la pensée consciente) se repose, tandis que le sang afflue vers les couches profondes du cerveau qui, mieux irriguées, s'éveillent d'un demi-sommeil.
Leur activité donne une impression de bien-être, de sérénité, de calme, déclenchant, en plein éveil, les ondes cérébrales du sommeil profond "alpha" et "thêta" (Voir à ce sujet les études faites
à l'université de Komazawa au Japon).
Le Zen est très simple, et en même temps bien
difficile à comprendre.
C'est affaire d'effort et de répétition - comme la vie.
Simplement assis, sans but ni esprit de profit, si votre posture, votre respiration et l'attitude de votre esprit sont en harmonie, vous comprenez le vrai Zen, vous saisissez la nature de
bouddha.
Dans le langage courant, être Zen, c'est être calme, au-delà du calme.
Et quand on dit, par exemple, d'un appartement, qu'il est zen, c'est que son design est épuré.
Le zen, c’est zazen.
Vous avez déjà entendu cette locution ? Elle est devenue une tarte à la crème. Le zen, c'est s'asseoir dans la posture zazen. Autrement dit, on ne définit pas le mot
zen.
Un des sens du mot
zen, pour moi, c'est la rencontre avec la nature. Aller à la rencontre de la nature brute. Même au centre de Paris, la natureest là, vivace.