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ANDREBIO

05/02/2016 15:46

La tristesse n'est qu'une émotion forte mais simple, non ?


La tristesse  révèle un manque de nature affective. Je suis triste de la perte d'une personne, d'un animal, d'un objet qui a une valeur affective. J'éprouve de la tristesse lorsque je rate une occasion importante. Je me sens triste quand je suis privée de quelque chose qui a de la valeur à mes yeux. Ma tristesse révèle alors la présence d'un besoin affectif. Je m’investis avec célérité et hargne, sans aucune automédication, et mes problèmes de santé ne me lâchent pas…

La tristesse est d'autant plus intense que la perte ou le manque est subjectivement considérable. Il est impossible de faire une liste exhaustive de tous les manques ou les besoins affectifs que la tristesse peut révéler. Il en est de la tristesse comme de toutes les émotions, c'est en la ressentant complètement qu'on obtient une information précise. La tristesse que j'éprouve aujourd'hui est le signe que je suis "en déficit" au plan émotif. En demeurant dans la tristesse, je découvre que mes ennuis me privent de facto d’une activité professionnelle dans laquelle j’ai investis toute ma vie la moitié de ma vie.

 

J'éprouve d'abord de la joie devant la gentillesse de quiconque à mon égard, mais rapidement, la tristesse prend le dessus. En me laissant aussi vivre ma peine, j'ai accès à quelque chose dont je suis rarement conscient: mon besoin de toujours vivre en Groupe, de ne pas faire « le beau » au motif que je suis le plus expérimenté, de toujours chercher le consensuel. Il est bien clair que ma tristesse n'est pas en rapport avec cette cousine lointaine.

Défilent dans mon esprit, les images des décès familiaux successifs des deux années qui viennent de se passer, mort il y a plusieurs années... c'est cette tristesse que je n'ai jamais vécue complètement qui remonte.

 

Colère vs tristesse
Consentir à la tristesse c'est accepter une certaine vulnérabilité. Ceux qui craignent leur sensibilité peuvent transformer la tristesse en colère. Ils se concentrent alors sur l'objet, la personne ou l'événement qu'ils considèrent responsable de leur frustration et l'attaquent (en pensée, en parole ou en action). On peut devenir obnubilé par ce qu'on juge être le responsable de notre insatisfaction et perdre tout contact avec le besoin. Ce genre de détournement de l'attention donne lieu à des joutes interpersonnelles aussi stériles qu'interminables.

Tristesse vs colère
D'autres personnes sont inconfortables avec la colère ou l'affirmation. Elles ont tendance à pleurer lorsqu'elles sont en colère ou en proie à la rage. La partie de tristesse qu'il y a alors dans les pleurs traduit à la fois la frustration et l'impuissance à obtenir satisfaction.

À d'autres moments, la frustration prend l'allure d'une plainte teintée d'hostilité. Ce genre de détournement donne lieu à des impasses car en nous affaissant au lieu de confronter ce qui est responsable de notre frustration on évite de canaliser l'énergie là où il serait efficace de la diriger. Mais quand j’ai à voyager, ne serait-ce que dans un pays proche, sous la torture des règlements internationaux labyrinthiques, alors le « être bien dans sa peau » s’éloigne.  C’est un peu, depuis trois ans environ le Mythe de Sisyphe que je revis ?

À quoi ça sert ?
La tristesse est présente lorsqu'on est privé d'une nourriture affective importante. Elle nous informe donc de l'importance ou de la présence d'un besoin affectif.

Les personnes qui sont tristes sur le même sujet, depuis longtemps, ont tendance à se plaindre du fait qu'elle ne disparaît pas. On entend souvent des protestations du genre : "Depuis le temps que je pleure sur ce sujet, ma tristesse devrait être épuisée!" Il faut mal comprendre en quoi consiste la tristesse pour faire une telle affirmation. C'est comme si je croyais que le signal lumineux indiquant un faible niveau d'huile dans ma voiture devrait s'éteindre après un certain temps. S'il s'éteint, je risque de brûler mon moteur!!! C'est le rôle de la tristesse de demeurer là comme signe que le besoin est toujours en souffrance. Si elle disparaissait, je serais en danger!

La tristesse perpétuelle
La présence perpétuelle de la tristesse n'est que le signe que le manque affectif persiste. Ma tristesse demeurera et s'amplifiera si, par exemple, je ne cherche pas une nouvelle relation aussi nourricière lorsqu'une personne qui été catalogué comme « mon meilleur ami », … ne l’est pas tant que ça. Si je demeure en déficit trop longtemps, le ou les manques auront toutes sortes de répercussions dans mon comportement où jusque-là, bon an mal an, je me suis porté comme un charme, j’ai le sentiment d’avoir été gâté par la facilité et la chance.

 

Je sentirai que l'énergie me fait défaut et j'aurai de moins en moins d'enthousiasme à entreprendre des choses qui pourraient m'apporter de la satisfaction. Comme c'est la satisfaction qui est responsable de l'énergie psychique, je me trouverai dans un cercle vicieux : être en besoin et n'avoir ni le goût, ni l'énergie de faire ce qu'il faut pour m'en sortir.


NON ! Je n’ai pas le droit d’écrire ça. Le bilan global m’incite sans faire de comptes d’apothicaire et toutes chances restant égales, beaucoup n’ont pas collectionné les plaisirs que j’ai eus avec ma famille.

 


Mais que la parano nous guette, c’est dingue !

 

 

 

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