12 Juin 2012
A l’heure où le gouvernement
planche sur un nouveau texte sur le harcèlement sexuel, les hôpitaux de Paris ont pour la première fois mis en place un numéro vert :
(0800 00 46 41).../... et une cellule de prise en charge psychologique pour les victimes du harcèlement sexuel.
Le projet, piloté par le professeur Peretti, chef des services psychiatrie de Saint-Antoine et Tenon, à Paris, vise à aider les victimes à exprimer leur souffrance. « Le harcèlement sexuel créé un traumatisme particulier.
Il peut entraîner des troubles du sommeil, une perte de l'estime de soi, des symptômes anxieux et des idées dépressives qui mènent parfois à des tentatives de suicide », explique le professeur Charles Peretti au Figaro. Il estime par ailleurs qu’au-delà de mettre des mots sur des souffrances, « ce rendez-vous permettra également de réaliser une évaluation, un diagnostic et de proposer une thérapie adaptée ».
Une réponse à un tabou
Cette initiative intervient au moment où la loi sur le harcèlement sexuel a été abrogée par le Conseil constitutionnel. Mais Lydia Guirous, présidente de Future, au Féminin, association à l’origine du projet, assure dans les colonnes du Figaro que « le projet n’est pas lié à cette actualité ». Et d’ajouter : « C'est une réponse des professionnels du terrain à un tabou de notre société. La création d'un SOS harcèlement figurait déjà dans nos propositions avant l'élection présidentielle. »
Vide juridique
Un nouveau texte devrait voir le jour en septembre, après l’abrogation de la loi existante par le Conseil constitutionnel, le 4 mai dernier, laissant un vide juridique. Tout a commencé par la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par Gérard Ducray, adjoint au maire de Villefranche-sur-Saône (Rhône). L’élu contestait la constitutionalité du texte, alors qu’il avait lui-même été condamné en mars 2011 par la cour d’appel de Lyon pour harcèlement sexuel sur trois employées de la municipalité.