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14 Janvier 2013
Faites simple : préférez le bonheur !
Le commun ne cesse de répéter que le bonheur est le but de la vie, qu’il faut donc tout faire pour être heureux, et qu’on peut estimer avoir bien vécu quand la vie qu’on a menée peut globalement
relever de cette idée.
La notion de but signifie qu'une volonté s'est déterminée par une représentation.
Si le bonheur est le but de la vie, cela peut donc signifier (ou bien qu'il y a un Dieu qui veut que la vie débouche sur le bonheur, auquel
cas c'est plutôt du souverain Bien (union du bonheur et de la vertu) qu'il s'agirait, ou bien que l'homme, sorti de sa propre vie par sa capacité
réflexive, fait de cette vie le moyen du bonheur qui en serait dès lors la vérité.
Car c'est la fin qui est la vérité du moyen en tant que moyen.
Or cette vie qui serait moyenne pour le vivant d'accéder au bonheur, elle comprend en elle-même la réflexion et la raison qui auront assuré cette position. Pour comprendre l’injonction commune au
bonheur, il convient donc de commencer par la prendre à la lettre en examinant la possibilité de considérer le bonheur comme le but non seulement de la vie, mais de la raison qui en fait
partie et qui serait en quelque sorte comme un moyen de nature seconde.
Car si la vie est réflexivement constituée en moyen du bonheur, cela implique pour la raison qu'elle soit finalement constituée en moyen pour la vie.
Mais il n’y a de dit...que d’un dire, et le second moment est celui d’une intelligence de cette injonction comme telle : comme injonction d’abord, c’est-à-dire comme parole de maître valant universellement, et comme injonction à être heureux ensuite, c’est-à-dire comme définition de chacun à partir de ce qui comblerait sa sensibilité.