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11 Juin 2012
La première dame fait parler d’elle : compagne du nouveau président, qui se veut normal, Valérie
Trierweiler refuse de venir vivre au palais de l’Elysée. Les services de sécurité ont eu beau lui expliquer que son appartement était situé dans une rue trop étroite pour que sa protection puisse
être garantie, et qu’il était impossible d’importuner tous les habitants de son immeuble avec des mesures de sécurité, elle ne veut rien savoir.
Elle n’est pas la première à tenir mordicus à son logement privé. Danièle Mitterrand, déjà, avait l’habitude, après un repas officiel à l’Elysée, de regagner son appartement de Saint-Germain-des-Prés. De même, Carla Bruni préférait attendre son mari dans son appartement (de la villa Montmorency, un quartier cossu du XVIe arrondissement, à Paris).
(La précédente épouse de Sarkozy,
Cécilia, était entrée à l’Elysée en se pinçant le nez, puis elle avait appelé les employés pour leur demander d’ouvrir les fenêtres afin de chasser les effluves du passé. Ceux-ci émanaient
pourtant de la présence de De Gaulle, de Mitterrand et de Chirac, et non de celle de Kadhafi ou de Saddam Hussein.)
Il faut croire que, même en ouvrant les fenêtres, l’air lui semblait irrespirable car elle préféra quitter les lieux au bout d’une semaine en se séparant de son mari, entrant du même coup dans l’histoire en tant que première femme à divorcer d’un président en exercice. Elle ne s’est pas laissé impressionner par les statuettes et autres bibelots de ce lieu de pouvoir et n’a cherché ni à profiter des richesses, ni à gratifier ses proches de dons et de postes au sein des ministères ou de certaines entreprises où il n’est nul besoin de travailler pour gagner de l’argent.
Ces Françaises qui fuient l’Elysée font étrangement contraste avec les épouses des dirigeants arabes.
C’est après la déchéance de Hosni Moubarak (l’ancien président égyptien, renversé en février 2011) que l’on a découvert que son épouse Suzanne avait fait du Palais de la République sa propriété privée.
Quant à Leila Traboulsi, l’épouse de Zine El-Abidine Ben Ali (ex-président tunisien, renversé en janvier 2011), elle semblait avoir confondu son adresse privée avec celle de la Banque centrale. On a pu voir à la télévision tunisienne les images de ses coffres forts remplis de liasses de billets en toutes sortes de devises.
Faut-il donc croire qu’il existe une déformation génétique chez les puissants du monde arabe ?
Apparemment, les Occidentaux y
échappent, puisqu’une ministre peut aller jusqu’à se contenter de porter un simple jean et à se déplacer en métro (Cécile Duflot).
Peut-être est-ce parce qu’elle avait potassé ses dossiers la veille jusqu’à tard la nuit ?
En tout cas, au lieu de la critiquer comme l’auraient fait ses confrères dans le monde arabe, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale du gouvernement sortant, Roselyne Bachelot (UMP), s’est contentée de ce commentaire (sur Twitter) : « Franchement, si le jean de Duflot est fabriqué en France, elle a bien fait de le porter au Conseil des ministres ! »