7 Mai 2016
1972
Fondation du « Flan National » par Jean-Marie Le Pen, boulanger-pâtissier de La-Trinité-Sur-Mer et président du Syndicat d'initiative des confiseurs bretons.
Le FN a pour ambition de défendre la pâtisserie française face au développement des boulangeries arabes et leurs cochonneries de cornes de gazelle dégoulinantes de sucre.
Slogan du FN : « Qu'un sucre impur abreuve nos sillons ! »
1973
Suite à une scission entre les tenants du flan pâtissier traditionnel et les sectateurs du pudding à l'anglaise, le FN est profondément divisé.
1977
Grâce à l'entrée en son sein des défenseurs du coq au vin, des cochonnailles et du bœuf bourguignon, le FN - rebaptisé "Front National des gastronomes" aspire désormais à défendre la gastronomie française dans son ensemble.
Nouveau slogan : « Vive la bonne bouffe à nouz'aut, dehors le couscous ! »
1978
François Duprat, vice-président de l'Association nationale des fils et filles de criminels de guerre, surnommé « Aïe Hitler » par ses amis, devient le chef du mouvement de jeunesse du FN, et lui apporte ce que les esprits grincheux considèrent comme des références et des habitudes moyennement démocratiques.
Mais, quelques mois plus tard, il meurt d'une crise de foie massive au cours du dîner hebdomadaire des dirigeants du FN au restaurant « La Tripaille de Gargantua », entre le septième plat de résistance, la troisième bouteille de Bourgogne, et le deuxième digestif.
Jean-Marie Le Pen dénonce ce « lâche attentat commis par un cuisinier même pas français, qui a réussi à se faire admettre parmi le personnel de notre restaurant favori, afin d'empoisonner la bouffe ! »
1984
Revenant à ses revendications initiales de défense de la boulangerie-pâtisserie française, Jean-Marie Le Pen développe son français argumentaire : les étrangers sont méchants, et viennent voler le pain des français.
C'est la raison pour laquelle le FN propose la mise en place d'une dizaine de pièges à loup dans chaque boulangerie française.
Le FN développe également son discours économique, via une théorie selon laquelle les 5 % d'étrangers en France, dont enfants, sont responsables des 10 % du chômage en France à cause de leur double-nationalité.
Grâce à ces analyses réalistes et modérées, et la politique économique du temps de François Mitterrand, le FN arrive enfin au « succès » électoral.
Jean-Marie Le Pen est élu député européen, assurant que son programme sera appliqué intégralement s'il arrive au gouvernement : « Vous verrez que ce ne sera pas du travail d'arabes ! » déclare le président du FN.
1986
Développement du programme du FN.
Concernant la politique sanitaire de la France, une attention toute particulière est apportée aux non-blancs : Les non blancs sont effectivement noirs ou verts, et l'alcool au volant tuant chaque année des milliers de bons français, on ne saurait tolérer des non-blancs.
Et ceux qui ne sont pas noirs sont jaunes ou bleus, et devront donc soigner leur jaunisse avant d'entrer sur le territoire.
L'avortement sera à nouveau interdit, afin de redonner du travail aux avorteurs illicites et aux fabricants d'aiguilles à tricoter, dignes représentants de l'artisanat traditionnel français.
Jean-Claude Martinez, professeur d'escronomie rattaché à l'hôpital Sainte-Anne, développe le discours fiscal du FN : il faut supprimer les impôts, qui font partie du complot gauchiste pour donner de l'argent aux pauvres, ce qui est anti-français.
Salauds de pauvres.
1998
Nouvelle scission du FN, provoquée par Bruno Mégret, semi-bougnoule franco-grec bizarrement bronzé et marié à une juive, dont on se demande par quelle gentillesse on a pu se laisser aller à lui permettre d'adhérer au parti. « Enculé, va ».
2002
Accédant au second tour de la présidentielle, Jean-Marie Le Pen se félicite de se que son parti ait résisté à tous les complots des ennemis de la France et des « VRAIS » français.
2007
Ramené à 10% des suffrages à l'élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen porte plainte contre Nicolas Sarkozy pour « vol d'électeurs ». Sa plainte semble avoir été classée sans suite sur insistance du nouveau Président de la République. M. Le Pen annonce son intention de porter l'affaire devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
2011
Décidé à prendre toutes les positions pour séduire de nouveaux électeurs, Jean-Marie Le Pen passe sur le billard et devient « Marine » Le Pen, - celle qui renie son vrai prénom d’état civil - « bombe sexuelle juvénile » conjuguant énergie, nationalisme et sex-appeal. Un « grand succès » ( ! ) pour la chirurgie patriotique !