19 Avril 2012
Publicis voit (encore) une accélération de sa croissance au 2e semestre
Publicis a annoncé jeudi s'attendre à une accélération de sa croissance au second semestre à la faveur du dynamisme des marchés à forte croissance,
des Etats-Unis et du numérique.
Le troisième groupe publicitaire mondial a réalisé un chiffre d'affaires de 1.452 millions d'euros au premier trimestre, donnant une croissance organique de 4,1%, portée notamment par un bond de
10,3% dans les pays émergents.
Publicis s'attend à un deuxième trimestre qui « marquera le pas », les annonceurs se réservant pour la seconde partie de l'année, notamment marquée par les Jeux olympiques de Londres et
les élections aux Etats-Unis.
« Ce n'est pas une perte de substance et cela n'a rien à voir avec une réduction des investissements », a déclaré à la presse le président du directoire, Maurice Lévy, qui a réaffirmé
sa volonté de surperformer le marché cette année.
L'agence Zenith Optimedia, filiale de Publicis, table sur une croissance du marché publicitaire mondial à 4,8% cette année.
Maurice Lévy a également dit vouloir faire « aussi bien » que l'année dernière en termes de marge opérationnelle. Publicis l'avait améliorée de 0,2 point à 16,0% à la suite d'un
important effort de réduction des coûts.
Publicis, qui se classe derrière le britannique WPP et l'américain Omnicom, ne prévoit pas d'acquisition transformante dans les mois à venir, a précisé Maurice Lévy.
Pas de grosse opération en vue
« Nous allons continuer à investir (...) modérément dans les acquisitions", a-t-il dit, parlant d'"ajustements territoriaux » sauf évènement imprévisible
sur les marchés émergents ou la consolidation du numérique.
« Ceux qui rêvent que nous allons lancer une grosse opération (...), je les rassure: nous n'avons pas de projet de ce genre ».
Publicis a révélé dans son document de référence 2011 que Maurice Lévy recevrait près de 16,2 millions d'euros au titre de rémunérations variables différées
accumulées depuis 2003, provoquant une polémique en pleine campagne électorale.
Maurice Lévy a défendu ce « bonus » sur RTL, expliquant qu'il s'agissait d'une « rémunération
différée » des performances du groupe accumulée pendant neuf ans et regrettant la récupération de cette affaire par les candidats à la présidentielle.
Dans une tribune publiée dans Le Monde en août dernier, Maurice Lévy avait lancé l'idée d'une contribution des plus riches en France, avant d'être rejoint par
une quinzaine d'autres dirigeants de grandes entreprises.
L'action Publicis a clôturé en baisse de 2,44% à 40,12 euros mercredi, donnant une capitalisation de 7,33 milliards. Elle a gagné 12,9% depuis le début de l'année,
après avoir cédé près de 9% en 2011.