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ANDREBIO

05/02/2016 15:46

Partir en vacances n’est pas donné à tout le monde…

 

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Les vacances sont un marqueur fort du statut social.

Les départs en vacances sont très fortement conditionnés par le niveau de vie. Ainsi moins de 40 % des classes populaires (les 30 % les plus pauvres) sont partis en vacances, alors que c’est le cas de 80 % des classes favorisées (les 20 % au plus haut de l’échelle des revenus).

Les catégories

Non seulement les catégories favorisées partent plus, mais elles ont l’habitude de partir plus souvent : 51 % des hauts revenus et 44 % des catégories aisées ont l’habitude de partir plusieurs fois en vacances par an, contre 7 % des classes populaires.

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En haut de l’échelle sociale, on s’offre aussi plus souvent de courtes escapades : 65 % des hauts revenus sont partis plusieurs fois en week-ends contre 26 % des « catégories pauvres ». Le poids des contraintes financières est tel que la moitié de la population ne part pas en vacances, principalement pour des raisons budgétaires.

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Rapporté à l’ensemble de la population, un quart des Français ne sont pas partis cette dernière année par manque d’argent.

Et cette proportion est huit fois plus élevée dans les groupes ayant un faible niveau de vie (40 % dans les catégories « pauvres » et modestes) que dans les populations favorisées (5 % chez les hauts revenus). De même, près d’un individu sur deux (45 %) ne part pas en week-end, dans la moitié des cas pour des raisons financières.

 

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Certains groupes, fragiles économiquement, partent beaucoup moins que les autres : plus de 4 familles monoparentales sur 10 ne sont pas parties en vacances pour des raisons financières, ainsi qu’un chômeur sur deux. 35 % des familles nombreuses ont également dû tirer un trait sur les vacances par manque d’argent.

 

Les Français ne s’y trompent d’ailleurs pas !

Ils voient dans les vacances un marqueur fort du statut social. Ainsi, à niveau de vie comparable, ceux qui ne sont pas partis en vacances sont plus nombreux à se classer eux-mêmes dans les groupes du bas de l’échelle.

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Ne pas partir, c’est en quelque sorte admettre une érosion de l’image que l’on se fait de son statut social.

Aux différences de niveaux de vie, viennent s’ajouter des disparités en fonction de l’âge, de la catégorie d’agglomération de résidence du lieu de résidence, et du diplôme : on part d’autant plus qu’on est jeune, qu’on habite une grande agglomération, ou que l’on est diplômé.

 

Pour la première fois depuis deux ans, les vacances semblent faire les frais des difficultés économiques.

Les taux de départ semblent s’orienter cette année sur une pente descendante. La proportion de partants en vacances (au moins quatre jours consécutifs pour des motifs personnels) se maintient à peu près au même niveau que l’an dernier (53 %), mais le nombre de personnes parties en week-end est en repli (52 %) et les intentions de départ au cours des six prochains mois diminuent.

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Ces évolutions ne sont pas sans lien avec une certaine tension autour des questions budgétaires : le nombre de personnes ayant renoncé à leurs vacances (25 %) ou à leurs projets de vacances (25 %) par manque d’argent est en progression, notamment chez des groupes habituellement moteurs dans le domaine touristique (jeunes, franciliens, cadres et professions intermédiaires, diplômés).

 

Conclusion

Partir en vacances, surtout l’hiver, reste réservé

aux catégories les plus aisées.

Quelle surprise. Etonnant, non ?

 

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