Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus…

Un certain soir : j’entendis une phrase étonnante : "…/… maintenant, je vais vous présenter votre plus fort ennemi. Pour le découvrir, tournez vous…/…". Face à moi il y avait un miroir…

Et depuis cette soirée et toujours jusqu’à ce jour, j’ai vécu avec lui, en mon for intérieur, dans une proximité permanente. Il y eut des compromis bien sur le Bien et le Mal. Et pas toujours à mon avantage hélas…

Mais c’est toute la question que les psychanalystes émérites posent sur le "moi" et le "Surmoi"

Face à son environnement, l’individu ayant développé son Moi (ego), voit des attitudes et des comportements chez autrui qu’il prendra plus ou moins comme modèles d’efficacité et de performances.

D’autre part, son expérience personnelle l’amènera à choisir des modèles de comportement plus efficaces que d’autres, en fonction des punitions ou récompenses qu’ils ont suscités de la part d’autrui envers lui.

Il en résulte un idéal à atteindre pour optimiser la performance de l’écoulement d’énergie, de l’écoulement du flux libidinal vers l’extérieur.

A défaut d’avoir développé une conscience d’autrui suffisante, même si c’est encore à des fins personnelles, il va néanmoins se mettre à tenir compte des autres.

Une prothèse de conscience

Le "Moi" doit satisfaire les pulsions du "Ça", tout en tenant compte du monde extérieur, ainsi que des règles exigées par le "Surmoi ".

En ce sens, le Surmoi va tenir lieu de prothèse remplaçant la conscience manquante. Il est un outil d’étayage venant compenser un manque de Soi et de lucidité existentielle.

Le Moi a pour tâche d’orienter le flux libidinal (gouvernail) dans le projet d’un profit maximum.

Le Surmoi a pour tâche d’éviter les débordements impulsifs du Ça, mais aussi de ménager son environnement (évitement des récifs réels ou supposés de l’égoïsme).

Les motivations restent basées sur les notions de plaisir/déplaisir, mais en tenant compte des autres.

Pourtant il ne s’agit là que d’un faux "Soi", d’une fausse conscience qui se contente de refouler ce qui n’est pas en accord avec le modèle idéal… Ainsi va la vie...