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6 Septembre 2012
L'évêque britannique de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, dont les commentaires ont soulevé un tollé international, a publié un communiqué dans lequel il "demande pardon devant Dieu à toutes les âmes qui ont été honnêtement scandalisées par ce (qu'il a) dit".
Mais pour le père Federico Lombardo, porte-parole principal du Vatican, le communiqué de Williamson "ne semble pas répondre aux conditions" posées par le Saint-Siège, qui l'avait sommé de "prendre ses distances par rapport à ses positions de façon absolument sans équivoque et publique".
Le pape Benoît XVI a levé l'excommunication de Mgr
Williamson et de trois autres évêques traditionalistes de la fraternité fondée en 1970 par le défunt évêque schismatique français Marcel Lefebvre. Ce dernier avait sacré des évêques en 1988 à
Ecône (Suisse) sans l'autorisation du pape Jean Paul II.
Parmi ceux qui ont condamné Williamson et la décision du pape figurent des survivants de l'Holocauste, des catholiques
progressistes, des membres du Congrès américain, le Grand rabbinat de Jérusalem, des dirigeants de la communauté juive allemande et le lauréat du prix Nobel de la paix Elie Wiesel.
Mgr Williamson avait déclaré à la télévision suédoise qu'il n'y avait "pas eu de chambres à gaz" et que le nombre de Juifs exterminés dans les camps de concentration se situait entre 200.000 et 300.000 - alors que la plupart des historiens avancent le chiffre de six millions.
Williamson s'exprimait en ces termes : "Je peux véritablement dire que je regrette d'avoir tenu de tels propos et que si j'avais su auparavant le tort et la douleur qu'ils causeraient, en particulier à l'Eglise mais aussi aux survivants et aux proches de victimes des injustices du IIIe Reich, je ne les aurais pas tenus."
Williamson est en Grande-Bretagne après s'être vu ordonné de quitter l'Argentine, où il dirigeait un séminaire de la fraternité Saint-Pie X.