La mouche qui veut échapper au piège, ne peut être plus en sûreté que sur le piège lui-même !

La Cour suprême du Canada a estimé que Martin Moustapha en avait fait un peu trop en sombrant dans une grave dépression après avoir découvert une mouche morte dans une bouteille d'eau minérale.

Martin Moustapha avait porté plainte il y a trois ans en Ontario contre la société d'eau minérale Culligan, après avoir découvert une mouche morte dans une de ses bouteilles.

Il avait affirmé que cette découverte lui avait fait développer des phobies et qu'il avait sombré dans la dépression : il était obsédé par l'image de mouches mortes, ne trouvait plus le sommeil, et déprimait à tel point que son travail et même sa vie sexuelle en souffraient.

Il avait convaincu les juges, remporté l'affaire, et Culligan avait été condamnée à lui verser plus de 345.000 dollars.

Mais la société d'eau minérale a porté l'affaire devant la Cour suprême, plus haute juridiction du Canada. Et ses neuf juges ont statué à l'unanimité qu'il avait légèrement exagéré jugeant sa réaction "inhabituelle et extrême" selon le président de la cour, la juge Beverley Mc Lachlin.

Le jugement en première instance a été cassé, et, au lieu de toucher 345.000 dollars, Martin Moustapha va devoir payer ses frais d'avocat.

Les juges ont estimé que Moustapha avait véritablement souffert psychologiquement de sa découverte, mais que sa réaction n'était pas celle d'un individu équilibré au départ et que Culligan ne pouvait donc pas être considérée responsable de son état.
"Je suis simplement quelqu'un de très propre et de très prudent en ce qui concerne ma santé et mon bien-être, ainsi que ceux de ma famille", a tenté d'expliquer Martin Moustapha. Selon plusieurs médecins, il souffre de dépression sévère, d'anxiété et de diverses phobies.

Je ne fais grand cas de la critique.

Toute mouche qu’elle est,

c’est rare qu’elle pique !