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17 Juin 2012
"…/…Même par opportunisme, comme beaucoup le croient autour de lui, même par la bande, pour une campagne de législatives à la méridionale, sous les préaux de Vauvert et les parasols du Grau-du-Roi, il s’est approché des figures de l’extrême droite, qui a pour première particularité de délivrer un label indélébile.
D’Edouard Drumont et sa « France juive » à Jean-Marie Le Pen, la sinistre photographie de groupe, où apparaissent pêle-mêle les visages de Charles Maurras, de Léon Daudet, du «cagoulard» Eugène Deloncle, du collabo Jacques Doriot, lui fait bien volontiers de la place.
La famile, même outre-tombe, ne demande qu’à s’agrandir. Le guichet reste ouvert. La soupe rance des confusions et des haines de l’autre est toujours sur le feu.
Il a des pertes de mémoire : sa vie, son œuvre ne plaidaient-elles pas en sa faveur ? Ce fils d’un notaire Camelot du Roi, ami de Léon Daudet, avait résolument tourné le dos à l’idéologie familiale. Cap sur l’anarchie et les utopies, pendant ses études de droit. Puis jeune avocat pressé à Marseille, mitterrandiste, en son temps et adversaire de la peine de mort, il avait milité, dès les années 80 pour la défense des étrangers.
En 1995, il disait devant la presse, avec force et vigueur : «Nous voulons démontrer la responsabilité des leaders du Front national dans le délire raciste et criminel de ses militants».
Parmi ses vacarmes, la défense des familles des tombes profanées de Carpentras, le procès des collectifs antillais contre la minimisation de la traite des noirs, la partie civile pendant le procès de Klaus Barbie…
Mais aussi, à bien y regarder, alors que Gilbert Collard était encore considéré comme un homme de gauche, dissident du MRAP et du PS, et le veilleur vigilant des injustices, déjà des anomalies, des défenses paradoxales. Celle du général Paul Aussaresses, qui a avoué la torture en Algérie; de Charles Pasqua et de la famille Le Pen et aussi de Laurent Gbagbo…/…"
Je pensais que c’était un ami. Mais pas intime...