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7 Février 2012
Les investisseurs Qatari et Leonardo l'ont bien compris,
malgré la domination sportive de l'Equipe d'Espagne et du FC Barcelone de Leo Messi.
Alors même que l'équipe nationale anglaise comme celle de France éprouve des difficultés à exister sur la scène
du football mondial, les 15 dernières années ont établi la supériorité médiatique et économique du modèle de la Premier League anglaise sur la planète football.
Rien n'y fait, même si les classicos à répétition entre les talents additionnés du Real et la
génération dorée de la cantera barcelonaise créent une audience d'exception pour la Liga espagnole, la Premier League vampirise l'audience globale du Foot. Leonardo le sait. Et il y a comme
tentative dans l'air de copier le modèle.
Le Foot anglais aujourd'hui c'est quoi ?
Ce qui frappe c'est que l'expérience-club demeure forte, identitaire même. Maillots, chants, rituels en tous genres
... l'ensemble est partagé et cette appartenance est sincèrement contagieuse. Pourtant, loin du working class fan, le supporter qui fête City, United ou Arsenal chaque semaine n'est plus le même
que du temps de George Best, Kevin Keegan voire même Eric Cantona. Exit la culture ouvrière, place aux winners de la croissance britannique ! Pénétrer dans l'enceinte pour exprimer votre
attachement aux valeurs de la marque aura un prix.
Le plus élevé d'Europe pour une place, pour
des stades pleins. Résultat : des recettes guichets exceptionnelles ! Nous sommes devant le développement d'expérience à l'accès privilégié, rares.
Pour les autres anglais, il reste les produits dérivés et les licences. La " TV at home ", premier niveau de diffusion "grand public ", et si pas d'abonnement, parce que trop cher
encore, le pub, sinon la radio ou le différé sur le web. Et là encore bingo !
Les droits TV dépassent 1,2 milliards d'euros ! On est loin de la Ligue 1 même avec l'arrivée d'Al Jazira sur le marché réservé de Canal.
Marques globales et locales
Véritables multinationales du football et
du sport, puissantes, multiculturelles, les clubs anglais sont surtout devenus des marques globales d'un nouveau genre. Des marques à la fois identitaire et locales puisant dans leurs racines et
portées par des joueurs anglais véritables symboles de fidélité et incarnant des valeurs séculaires, des marques conquêtes aussi qui s'ouvrant à la mondialisation dans leurs organisations
financière et humaine se projettent aussi dans la globalisation d'un foot spectacle absolu.
Des marques qui bousculent
celles des autres secteurs d'activité qui d'utiliser les maillots comme supports de communication parmi d'autres veulent désormais s'allier à ce destin élitaire et total à la fois. Et sont prêtes
à en payer le prix. Le PSG a finalement de la chance de s'aligner progressivement sur les standards anglais.
La Ligue 1 peut-être aussi. Surtout si l'on compare la stratégie de développement 2011/2012 de Lille champion de France déficitaire l'année passée qui, à mi saison, a déjà vendu l'essentiel des pépites de son effectif.
Allez l'OM !