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ANDREBIO

05/02/2016 15:46

Editorial : Synthèse de la presse

En 2007, Nicolas Sarkozy abordait le second tour face à Ségolène Royal avec un pied sur le perron de l’Elysée. En 2012, les mêmes indicateurs politiques semblent indiquer au sortant la sortie du palais présidentiel et de la vie politique. Et pourtant

 

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HOLLANDE, en favori de 7 mois !

 

Tout désigne en effet François Hollande comme grand favori pour devenir le septième président de la V e République, le deuxième socialiste, 31 ans après le 10 mai de François Mitterrand. Depuis sept mois et sa victoire aux primaires du PS, il caracole en tête dans tous les sondages avec un écart qui s’est réduit mais préserve des marges de sécurité. Il est arrivé en tête du premier tour, ce qui prive son adversaire d’un élan.

 

Toutes les enquêtes et sondages (de TOUS LES INSTITUTS) HIER SOIR DONNAIENT HOLLANDE GAGNANT DE CETTE ELECTION...

 

Il dispose d’une réserve de 5 millions de voix sur sa gauche qui hisse son potentiel naturel au-dessus de 43 %, niveau jamais atteint depuis… 1981. Les candidats de gauche éliminés ont été clairs dans leurs appels.

 

Au contraire, Marine Le Pen a renvoyé dos à dos PS et UMP et, cerise sur le gâteau pour François Hollande, le centriste François Bayrou lui apporte sans contrepartie sa voix et sans doute celles d’une partie de ses électeurs.

 

Syndicats, enseignants, fonctionnaires, acteurs culturels : les gros bataillons de l’électorat de gauche sont remontés contre le président-candidat. D’autres professions moins ancrées à gauche, avocats, magistrats, policiers et plus encore les populations des DOM ont été déçues par Nicolas Sarkozy.

 

Constant dans sa position de rassembleur, sa normalité assumée et son programme, le candidat socialiste n’a pas commis d’erreurs majeures pendant sa campagne.

 

Contrairement à Ségolène Royal en 2007, il a maîtrisé le débat face à un Nicolas Sarkozy pugnace.

 

Toujours en comparaison avec son ex-compagne, François Hollande n’a pas subi les grincements, les agacements, les barrissements des éléphants, des barons régionaux de son parti. Ses meetings ont fait le plein d’enthousiasme et de militants, mobilisés pour relayer sa campagne porte-à-porte. En face, la machine UMP n’a pas eu le même rendement qu’en 2007.

Enfin, François Hollande peut constater que depuis la crise de 2008, tous les dirigeants en place en Europe sans exception ont été balayés.

 

La surprise, jamais impossible

 

Et pourtant, en routier expérimenté des élections, le député de Corrèze répétait hier : « Rien n’est joué ». La politique partage avec le football la saveur de l’incertitude, la capacité à provoquer les renversements les plus inattendus dans les dernières minutes.

 

sarko.jpgRien d’impossible sur le terrain électoral, aussi même s’il est le seul, Nicolas Sarkozy, qui a vécu des hauts et des bas dans sa carrière, qui ne laisse personne indifférent, s’accroche à une surprise.

 

Dans les heures prochaines précédant le passage à l’isoloir, s’opère toujours un resserrement entre droite et gauche : les Français votent d’abord avec leurs idées, leur identité politique, s’attachant ensuite à une personnalité, un projet, un bilan. Le socle de la droite vaut largement celui de la gauche.

 

Le Président veut croire que des centristes tentés par le vote blanc se raviseront. Il sait que les consignes des éliminés du premier tour influent peu sur les bulletins.

 

Avec sa campagne droitière, Nicolas Sarkozy s’est ménagé la possibilité « arithmétique » de récupérer 5 des 6 millions des suffrages accordés le 22 avril Marine Le Pen (80 %) et 500 000 portés sur le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan. C’est beaucoup mais pas hors de portée.

 

Autre paramètre non négligeable : la participation peut aussi modifier les reports des voix. La position de favori n’est pas toujours mobilisatrice. Les abstentionnistes ne seront pas forcément les mêmes. Des régions comme l’Alsace, la Savoie, la Côte d’Azur restent presque toujours largement acquises à la droite.

 

Le président sortant peut compter sur la fiabilité et la fidélité de l’électorat senior. Il est plombé par le vote des jeunes ? C’est le plus volatil.

 

 

 

Ce second tour a bien son favori, François Hollande. Mais la surprise ne peut être totalement exclue.

Pas plus qu’un scénario à l‘Américaine d’un recomptage des bulletins. Ce serait inédit !

 

 

 

 

 

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