05/02/2016 15:46
18 Mars 2016
Le jet des grands patrons français
Les patrons présentés ici ne possèdent pas pour la plupart un jet à leur nom.
Ils utilisent ceux mis à leur disposition par leur entreprise ou par une des filiales de l'entreprise qu'ils dirigent.
Les résultats de cette enquête réalisés par le Journal du Net s'appuient essentiellement sur le registre des immatriculations des aéronefs tenus par la direction de l'aviation civile
Celle-ci mentionnent non seulement les propriétaires, mais aussi les locataires, l'historique de la propriété et éventuellement si l'avion est grevé d'une hypothèque...
Indépendamment de la crise qui sévit, de plus en plus de grandes entreprises décident de se séparer de leurs avions.
Elles optent pour une propriété partagée, en leur nom ou via des entreprises spécialisées dans la multipropriété
C'est le cas de Gilette ou de General Electric par exemple. Autrement, les grandes entreprises recourent simplement à des compagnies de jets-privés capables de mettre à leur disposition une catégorie d'avions pour un déplacement particulier, indépendamment des aléas techniques propres à ces engins (révisions, réparations...)
Le breton François Pinault est la tête d'une flotte conséquente à travers sa holding familiale, Artemis. Il dispose depuis 12 ans d'un Falcon 900 EX, un triréacteur qu'il a réussi à immatriculer du nom d'un peintre qu'il apprécie... Goya, et d'un luxueux Falcon 7X qu'il a acquis en novembre dernier. Et si aucun de ses deux jets n'est libre, il peut se rabattre sur le confortable Cessna d'Yves Saint-Laurent, un avion immatriculé au Luxembourg... LX-YSL.
Bernaurd Arnault et son entreprise LVMH semblent se lasser rapidement. Les jets du géant du luxe sont changés tous les cinq ans, ou presque. Déjà dans les années 80, il n'a utilisé son Beech 200 que quatre ans avant de le revendre à Jean-Jacques Goldman. Plus récemment il a vendu son Global Express de Bombardier à Vincent Bolloré au bout de cinq ans. Cela pour en acheter un autre, via la compagnie aérienne du groupe, LVMH Services, en 2006. Un mini-palace volant qui file à plus de 900 km/h.
Le milliardaire belge Albert Frère est l'un des rares patrons à évoquer la propriété d'un jet dans le rapport annuel de son groupe, Bruxelles Lambert (GBL). Ainsi, en 2007, il estimait son vieux Falcon 2000 à 22,5 millions d'euros. Une estimation réalisée en vue d'une vente pour financer l'acquisition d'un Falcon 2000 EX. Pour cet appareil, le financier avait déjà versé un acompte de 9 millions. C'est le jet qu'il utilise encore aujourd'hui. Il est la propriété de GBL Overseas Finance, une filiale de GBL
Le champion français du transport routier, Nobert Dentressangle, est aussi un amateur de jets. Son entreprise loue deux confortables Cessna, immatriculés aux Etats-Unis. Il a même repeint l'un d'entre eux aux couleurs de son entreprise, rouge et blanc. A l'intérieur, le cuir beige est de rigueur. Cet autodidacte voyage un peu partout en Europe et en France. Son deuxième Cessna était encore aperçu début juin à Toussus-le-Noble, près Paris, et en janvier à Lyon.
C'est par l'intermédiaire de Mascaralain, une petite EURL dont il est gérant, qu’Alain Afflelou loue depuis deux ans ce Falcon 50 à Lixxbail, un spécialiste de la location et du leasing aérien en France. Son jet n'est plus tout jeune, il est sorti de chez Dassault en 1989, mais il peut franchir près de 6 500 kilomètres sans ravitailler, en embarquant 8 personnes. Ces derniers mois, on l'a beaucoup vu en Chine et en Russie.
Impossible de le rater quand il atterrit à Saint-Tropez ou à Genève. Le Falcon 50 personnel de Jean-Claude Darmon n'est certes plus tout jeune, il date de 1981, mais le millionnaire l'a repeint couleur argent. Le fameux self-made-man français, ex-président du conseil d'administration de SportFive, en fait en tout cas une utilisation intensive depuis son acquisition en 2004. On le voit beaucoup atterrir sur les pistes des aéroports allemands, mais aussi espagnols.
Propriétaire depuis 2004 via sa société d'un Falcon 50 sorti des ateliers Dassault en 1980, Bernard Magrez, un des patrons les plus puissants du vignoble bordelais, ne se lasse pas de son coucou. Les aéroports de l'Europe entière le connaissent. Ces dernières années, il a été aperçu à Nuremberg, Berlin, Edimbourg, mais aussi en Espagne et sur le très prisé aéroport suisse de Lugano. Et pourtant, il peut aisément franchir l'Atlantique, son autonomie est supérieure à 7 000 kilomètres.
Martin Bouygues a craqué pour le jet haut de gamme de Bombardier, le Global Express à l'autonomie inédite de 11 390 kilomètres. Si Bouygues l'a acheté par l'intermédiaire d'une société luxembourgeoise, Challenger Luxembourg, l'avion est immatriculé en France. Au contraire de son Raytheon Hawker 800XP (un jet plus petit. Immatriculé au Luxembourg), il est la propriété de la compagnie aérienne Bouygues Air Transport Services.
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Les grandes entreprises françaises équipent de moyens de transports et logistiques pour faciliter le déplacement de leurs dirigeants. Il sera toujours délicat pour ne pas dire extrêmement difficile de connaître – ou de découvrir le must de ces transports de luxe : l’avion privé.
Ces patrons « pressés » n’aimaient pas du tout être découverts dans leurs besoins et n'ont pas été très disponibles évidemment ! Cette liste n’est évidemment pas exhaustive… !