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ANDREBIO

05/02/2016 15:46

Bisphénol A: l'Agence de sécurité sanitaire retourne sa tétine

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Le bisphénol A inquiète mais il est urgent d’attendre. Etrange avis que celui rendu aujourd'hui par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa).

En 2008, l’Agence avait conclu à l’absence de risque de ce composé chimique qui entre dans la fabrication de nombreux produits alimentaires et se retrouve, par exemple, dans les biberons, bonbonnes d’eau, canettes, boîtes de conserve.

Sous l’effet de la chaleur, le BPA migre dans les aliments et il est suspecté d’entraîner des troubles du comportement et de la reproduction. En 2008, le Canada a
interdit le BPA dans les biberons. En janvier, aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a évoqué une «préoccupation» quant aux effets potentiels du bisphénol A sur le fœtus et les jeunes enfants. La FDA a recommandé aux industriels d’arrêter la production de biberons et boîtes de conserves pour nourrissons contenant du BPA.

1265411160.jpg«Des signaux d'alerte»

Hier, l’Afssa a parlé de «signaux d’alerte» au vu d’études récentes sur le rat. Celles-ci ont montré «des effets subtils», des troubles du comportement, «après une exposition in utero et pendant les premiers mois de vie» et ceci à des doses très faibles. Ces signaux
conduisent l’Agence à … «poursuivre son expertise pour comprendre la signification en terme de santé humaine, éclairer le consommateur et permettre aux pouvoirs publics de prendre des mesures appropriées».

bebe-biberon.jpgL’Afssa préconise aussi d’«acquérir des données françaises sur la présence de bisphénol A dans le lait maternel, chez le nourrisson et dans les laits maternisés». Mais aux consommateurs, l’Agence se borne à recommander «d’éviter de chauffer à très forte température l’eau, le lait ou la soupe quand ils sont contenus dans des récipients en polycarbonate» ou de «porter à ébullition» les biberons.

Pour André Cicolella, toxicologue, fondateur du Réseau Environnement-Santé qui milite pour l’interdiction du BPA, «l’Afssa reconnaît qu’il y a un problème, mais n’en tire pas les conséquences!» «Il y a des centaines d’études sur le BPA, ajoute-t-il, montrant que ce perturbateur endocrinien influe sur tous les systèmes hormonaux, même à faible dose. Il provoque des troubles du comportement, de la fertilité, le développement de cancers, de diabète, d’obésité.»

Le chercheur préconise une recommandation de précaution, en priorité vis-à-vis des femmes enceintes.
Marc Mortureux, le directeur de l’Afssa estime lui que l’«on n’est pas dans une logique d’urgence sanitaire» et rappelle que l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) rendra son propre avis sur le BPA en mai prochain !

 

 


 

 

 

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