Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
ANDREBIO

05/02/2016 15:46

Nos émotions sont des armes mortelles comme des boomerangs !


Souvent, il nous arrive de considérer nos émotions comme des obstacles, des erreurs ou des faiblesses. Nous cherchons alors à les contrôler et à les empêcher de se manifester. Par exemple, au moment où je m'adresse à la personne qui m'intéresse le plus, je deviens nerveux et tendu. Bien sûr, je considère que c'est le pire moment pour être nerveux ! Je voudrais être à mon meilleur pour l'impressionner, mais au lieu de ça je rougis, je bafouille et je perds mes idées.  Aux nuances près quand même…


Pourquoi avons-nous des émotions ?
Essentiellement, toutes nos réactions émotives sont là pour nous aider à nous adapter à chaque situation de notre vie. Elles servent à nous permettre de tirer le plus de satisfaction possible de chaque moment et d'éviter les obstacles et les dangers qui se trouvent sur notre chemin. C'est un peu comme un système de guidage très sophistiqué qui nous amène à notre principale destination : la satisfaction de nos besoins. On s'émerveille parfois devant le système de sonar dont se servent les dauphins pour se guider. Avec notre système émotif, nous n'avons rien à leur envier, bien au contraire !

Par exemple, la peur déclenche en nous des réactions physiques qui nous aident à faire face au danger plus efficacement. Notre vision devient plus précise, nos réflexes plus vifs, nos muscles plus forts et nous sommes moins sensibles à la douleur. Nous avons alors tout ce qu'il faut pour mieux réagir au danger en combattant ou en fuyant efficacement. Et, s’il vous plait, ne condamnez jamais « la fuite » qui est une posture dont peut avoir le besoin comme je le disais un peu plus haut. Et sans vouloir être morbide, les personnes qui ont des problèmes dorment mal, paniquées et consultent assidûment un psychothérapeute peuvent mettre, sans effroi, leur propre « mise à mort ».

On voit souvent, dans de telles situations, des personnes qui accomplissent des choses dont elles seraient normalement incapables. Les athlètes en sont bien conscients et ils tentent de s'en servir pour atteindre des performances supérieures, en mettant cette intensité au service de leurs objectifs.

En fait, nos émotions sont la partie la plus importante de notre système de guidage : elles fournissent l'information nécessaire et les indices pour la rendre utilisable. En effet, nos sentiments et nos émotions nous informent continuellement sur la situation dans laquelle nous sommes et sur notre état intérieur. Plus précisément, cette vie émotive nous renseigne sur l'effet des événements et de nos propres actions sur notre équilibre intérieur.

À chaque moment, mes réactions émotives m'indiquent dans quelle mesure mes besoins sont satisfaits ou insatisfaits Elles me montrent jusqu'àquel point la situation ou les événements me conviennent vraiment.


Ou franchement pas du tout.

Pourtant, lorsque nous pensons à nos émotions, il arrive souvent que nous soyons moins clairvoyants. Nous serons portés à considérer notre tristesse non pas comme un signe important à considérer, mais comme une faiblesse totalement inacceptable. De même, nous traitons souvent notre colère comme un manque de maîtrise et non comme une énergie utile pour vaincre un obstacle sérieux.

Parfois, il nous arrive d'accuser les autres d'avoir des réactions émotives excessives. Mais là encore, il est facile de déceler le motif de cette évaluation: nous considérons la réaction de l'autre comme trop forte ou trop émotive lorsqu'elle dérange notre démarche, lorsqu'elle nuit à l'atteinte de nos objectifs. Personne n'accuse un autre de l'aimer trop fort à moins d'être en train de chercher à s'éloigner de cette personne. Ce n'est pas sa recherche de satisfaction que nous dénonçons alors, c'est la difficulté supplémentaire qui en résulte pour une séparation.

 

Des messages précis
Les deux exemples ci-dessus illustrent un aspect supplémentaire important: chaque émotion ou sentiment nous donne un message précis à propos de notre équilibre intérieur. Ainsi, la colère nous indique que notre organisme a décelé la présence d'un obstacle. De même, la tristesse est présente lorsque nous subissons une perte ou lorsque nous souffrons d'un manque. La liste des exemples serait longue, car chaque sentiment est porteur d'un message particulier.

Heureusement, il n'est pas nécessaire de nous promener avec un manuel de traduction pour connaître le sens particulier de chacun, il suffit d'y être soigneusement attentif et de le ressentir complètement. Si je suis réceptif et curieux devant les sentiments et les émotions qui apparaissent dans mon monde intérieur, il est assez facile d'en comprendre les messages.
Mais par contre, si je m'objecte et si je considère ces réactions comme peu appropriées, cela ne les empêchera pas d'exister, mais leur signification ne pourra devenir claire.

En fait, mes sentiments commenceront alors à prendre des formes différentes qui refléteront non seulement le déséquilibre initial, mais également les déséquilibres supplémentaires qui apparaîtront à partir du moment où je repousserai mon sentiment. Si je la repousse…ce qui n’est pas général à chacun ! je ne sais pas ce qu’il adviendra.

Et c'est le début des complications! Les frustrations s'accumulent et les sentiments deviennent plus intenses, tellement que j'en viens facilement à les considérer comme disproportionnés. Mon émotion reflète alors non seulement ma réaction à l'événement particulier à l'occasion duquel elle se manifeste, mais également ma frustration accumulée dans plusieurs autres situations analogues. Ma réaction est trop forte pour la situation dégradée, mais elle est exactement de l’intensité pour s'adresser à l'ensemble des situations. Et c'est justement ce que je fais maintenant: je réagis à toutes ces situations à la fois. C'est la deuxième marche, plus glissante que la première, celle où j'accumule les frustrations. Il puis, j’attaquerai le dernière très courte – ça dépend du « mode opératoire » choisi.

L'exemple le plus fréquent de cette accumulation, c'est celui où on a l'impression d'être comme une bombe. Par exemple, on n'en peut plus de se laisser mener par le bout du nez, on s'en veut d'être incapable de dire non, on en a marre de se laisser traiter comme si on n'était rien. C'est alors comme une impossibilité physique: plus rien ne passe, on est tout simplement incapable d'accepter une frustration supplémentaire.



La coupe est pleine, comme on dit ! 

Mais encore là, tant que mes émotions demeurent vivantes, tout n'est pas perdu. Je considère peut-être que mes réactions sont exagérées, mais elles continuent à m'indiquer le chemin à suivre. Il est encore assez facile de les écouter et d'en tenir compte; il suffit que je le décide. Ça prend un peu de courage pour faire face à la question qu'on évite depuis un certain temps, mais c'est encore relativement facile. C'est l'étape suivante qui est vraiment dangereuse : celle où je parviens à étouffer mes émotions, à les empêcher de ressortir de temps à autre.


Les émotions étouffées sont coûteuses
C'est ce qui arrive souvent dans les relations de couple insatisfaisantes : je suis de plus en plus insatisfait, mais je crois de moins en moins à la possibilité de parvenir à une solution. Alors, plutôt que de continuer à ressentir la colère qui monte en moi et qui pourrait servir à briser le cercle vicieux, je choisis de l'étouffer.
Je ne veux plus faire de scènes inutiles, je ne crois plus qu'il est utile de soulever encore une fois le(s) problème(s) pour arriver toujours à la même impasse, je ne veux pas d'une violente querelle, Je n'ai jamais été animé de bellicisme... Tous les prétextes peuvent servir et chacun comporte une part de vérité, mais le résultat final est toujours le même : je choisis de m'éteindre.

C'est la troisième marche de la descente vers la perte de soi.





Post script :
Je me propose de continuer ces réflexions notamment en fonction

de vos commentaires et qu'à date,
je ne le cache pas, je suis dans
une très grande merde existentielle.







Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article