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ANDREBIO

05/02/2016 15:46

Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras !...

Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras !...

Patatras !

La décision est tombée : vous devez payer deux mois de loyer en retard pour cette semaine et vous "coincez" un peu car vous attendiez des rentrées qui ne sont pas arrivées à temps. Vous voilà pris au piège de l'avis à tiers détenteur d'huissier... !

Vous avez invité vos parents à dîner et tout l'après-midi on n'a pas cesser de vous prendre et voler du temps. Vous vouliez concocter un dîner précieux et ils vont arriver dans une heure et les couverts ne sont même pas dressés !
Patatras !
Vous devez demain matin - et oui vous l'avez promis votre chef hiérarchique - lui remettre un reporting qu'il vous a demandé et vous avez pas commencer une ligne ! Patatras ! Etc, Etc.

Quelle journée de "merde" ! ! !

Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras !...

Il s'agit d'abord de ne pas paniquer. Il est bon d'avoir appris à connaître ses réactions au stress

Face à l'urgence, certains sont sujets à la cataplexie : ils deviennent incapables d'agir, de décider voire de bouger.

D'autres basculent au contraire dans une agitation stérile mais qui les rassure." Gérer l'urgence, c'est donc avant tout maîtriser les effets pervers de son stress.

Il ne faut pas hésiter à prendre du recul quelques secondes ou quelques minutes et avoir recours à la "méta position" : cela consiste à se regarder avec les yeux d'une personne extérieure à la scène.

Une démarche qui permet de se rassurer et de sortir de l'émotionnel pour retrouver une réflexion rationnelle.

Pratiquer une respiration abdominale permet également de reprendre le contrôle de soi. Elle peut s'acquérir par la pratique d'activités telles que le yoga, les arts martiaux ou le chant. Maîtriser son stress ne veut pas dire l'éliminer. Au contraire, il peut être bénéfique.

Dans une situation à risque, c'est de ne pas avoir peur qui est inquiétant car cela signifie que l'on n'a pas conscience des dangers, souligne un ancien patron du Raid. 

Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras !...

De même, des émotions a priori négatives comme la frustration peuvent être d'excellents mobilisateurs.

Tout est une question de dosage : la peur ne doit pas, sous l'effet du stress, devenir angoisse, ni la frustration se transformer en colère. Dans une situation d'urgence, le stress est généré par le manque de temps.

Outre les techniques classiques de gestion du stress, il faut donc travailler directement sur cette perception du temps. Il faut commencer par accepter qu'il puisse ne pas être une contrainte. C'est seulement un paramètre parmi d'autres.

Et pour tenir les délais, il faut parfois savoir rabaisser ses exigences sur le "résultat" avec bonne humeur. N'oublions pas que le stress est souvent lié à des contraintes que l'on s'impose soi-même.

Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras !...

Durant la phase de pression, la maîtrise du temps est stratégique.

Cela commence par un bon rétro planning Lire : construire un "rétro planning efficace", (y compris les éventuels avatars et autres impondérables).  Vous devez "embrasser" la notion du temps et exécuter vos tâches, chacune à votre rythme.

Un bon exercice pour apprendre à rester maître du temps est la chute libre : pendant le saut, le temps équivaut à la hauteur. Perdre son contrôle, c'est risquer de ne pas ouvrir le parachute à temps.

L'urgence impose un rythme de travail auquel le corps n'est pas obligatoirement habitué : il faut parfois veiller tard, se lever tôt, travailler le week-end. Pour faire face, prendre café sur café ne suffira pas : il faut avoir une bonne hygiène de vie.

C'est-à-dire faire régulièrement du sport pour reprendre contact avec son corps, manger sain et dormir suffisamment. C'est la condition pour conserver ses capacités intellectuelles et de concentration sur la durée. Savoir se ménager des pauses durant la phase sous pression est également conseillé.

Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras !...

Enfin, travailler dans l'urgence demande de savoir résister psychologiquement.

Le projet ne se déroule pas comme vous le vouliez ? De nouveaux obstacles apparaissent ? Vous avez l'impression de ne pas avancer ou de ne pas trouver les bonnes solutions ?

Pour faire face à la sensation de découragement et d'échec, adopter la méthode de "l'avocat de l'ange".

On sort mentalement du cadre et on dresse la liste de ce qui est positif dans la situation d'urgence. Bref, on fait taire "la voix du diable". Pour garder confiance, il est également bon de s'appuyer sur des process bien rodés.

Toutes les personnes, au plan privé comme professionnel, et qui évoluent en situation d'urgence suivent des entraînements visant à leur faire acquérir des réflexes : les pilotes de ligne en cas d'avarie de matériel, les policiers en cas de prise d'otages, les urgentistes face à un afflux massif de victimes par exemple.

Travailler dans l'urgence, c'est aussi savoir trancher rapidement entre plusieurs options. Et les écueils sont nombreux.

Difficile de prendre du recul quand on a le couteau sous la gorge. C'est pourtant ce qu'il faut s'efforcer de faire, grâce aux techniques de développement du sang-froid.

Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras !...

Ne pas avoir beaucoup de temps pour se décider ne veut pas dire qu'il faut se précipiter.

Le risque est de ne pas vérifier les informations et/ou tâches qui vous parviennent. Sous prétexte que vous manquez de temps, vous intégrez comme paramètres dans vos décisions, des informations notamment l'estimation du temps qu'il vous faudra auront été fausses ou mal évaluées

Face à la peur de se tromper, on peut également être tenté de ne pas prendre de décisions. On s'expose alors au risque de voir émerger l'état-panique.

Une situation qui peut menacer la réussite de ce que vous aviez prévu car elle remet en cause la perspective heureuse en créant la confusion. Inversement, dans une situation où les rôles sont mal répartis, le risque est grand que tout le monde veuille prendre des décisions... ce qui devient problématique si elles sont contradictoires.

Pour bien décider en situation d'urgence, il faut donc, plus que jamais, se fier à soi-même.

Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras !...

Mais aussi se surveiller soi-même et apprendre à ne pas transmettre de stress.

Il ne faut pas oublier de se "débriefer" soi-même, de revenir quand les "orages" sont passés.

"Ai-je gardé mon sang-froid ?

Quand me suis-je senti le plus vulnérable ?

Quelle a été ma première réaction ?

Comment mes interlocuteurs ou mes invité(e)s m'ont-ils perçu(e) ?

 Comment me suis-je sorti(e) des contretemps ?

Si cette expérience s'est révélée plutôt négative, c'est peut-être parce qu'une routine trop grande s'est installée en moi et m'empêche de faire face aux aléas.

Il faut que je m'évertue à développer mon adaptabilité. Inversement finalement être en situation d'urgence présente de vrais avantages mais également quelques inconvénients dont il est bon d'avoir conscience."

Il faut ainsi rester vigilant à ne pas créer soi-même les urgences.

Outre des situations fatigantes pour le corps, elles peuvent être problématiques lorsqu'on doit agir dans l'urgence. Faîtes du temps votre allié obligé !

Dans les phases d'urgence, on a l'impression que l'on existe vraiment, que notre activité privée ou professionnelle a un sens. Mais cette valorisation ne doit pas être une justification du recours à l'urgence. Evidemment !

 

Restez cool... 

Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras ! Patatras !...
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