05/02/2016 15:46
16 Mars 2016
Une des grandes peurs engendrées par l'idée de la mort, et celle de quitter définitivement des êtres chers.
Cette peur existe vraisemblablement dans toutes les civilisations.
Elle semble pourtant, survoltée par les valeurs en cours dans le monde industrialisé.
Cet attachement aux êtres chers, et d'autant plus fort que l'idée d'au-delà est faible.
De l'influence et de l'importance de la religion
En effet, pendant longtemps, les religions monothéistes très présentes dans l'esprit de l'Occident, offraient l'idée réconfortante de possibles retrouvailles après la mort.
Aujourd'hui, même si l'homme soit disant athée continue d'utiliser des phrases de réconfort du genre : « je suis sûr qu'il nous voit de là-haut », fréquemment entendu à la télévision, le pragmatisme scientifique a posé une chape de doute sur ces possibles retrouvailles.
En se détournant du religieux, le monde occidental se retrouve du coup face à un vaste néant impensable et insoutenable.
Athée, croyant, l'impossible certitude
À l'heure actuelle il est impossible pour quiconque de dire ce qu'il se passe après notre mort.
Impossible d'affirmer si le passage dans l'au-delà conduit à une résurrection, à une réincarnation, à une transformation en pur esprit, ou si tout se termine avec notre mort.
Et malgré les apparences, le choix le plus logique n'est pas celui du matérialiste nihiliste.
Echanger le meilleur avec autrui !
En tout cas, la difficulté de quitter nos êtres chers, peut-être également dépassé en acceptant l'aide des vieilles civilisations.
Des sociétés humaines encore capables d'intégrer la fatalité de la mort dès le plus jeune âge. De meilleurs rapports dans les échanges interculturels commencent à poindre.
Ceux-ci permettront à nos descendants (naturellement plus intelligents), d'intégrer les apports positifs de l'hindouisme, du bouddhisme, du zen ou de l'islam.
Ils permettront également d'accepter les connaissances des grandes cultures traditionnelles, aborigènes, africaines ... et évidemment celles du christianisme et du judaïsme.
D'autre part, le développement considérable de l'intelligence émotionnelle (QE) de la psychologie, de l'éducation débarrassera nos futurs descendants de toutes les formes de regrets inutiles.
Regrets de n'avoir pas tout dit, tout fait, tout ressenti avec tel ou tel être lorsqu'il en était encore temps, regrets de ne pas avoir assez aimé nos proches et nos prochains, de ne pas les avoir assez écoutés ...
Aujourd'hui ces regrets, disent tout simplement : « l'humanité n'a pas encore entièrement développé son potentiel émotionnel, relationnel et social».
Toutes ces facultés sont déjà présentes dans la société et sont en évolution dans l'humanité grâce au développement des sciences sociales et de l'éducation.
L'ensemble de ces progrès psychologiques, conduit notre espèce vers un idéal relationnelle, une communication parfaite où tout sera là (amour, tendresse, mots, gestes, écoute).
Regrets et remords n'auront donc plus lieu d'exister puisque tout aura été exprimé et ressenti en temps voulu.
L'esprit humain est donc voué à devenir clair et limpide comme celui du sage et du saint. Un esprit pleinement épanoui et en totale conformité avec sa conscience.
Dévaluer son ego, pour mieux accepter !
Il nous reste à parler à présent du sentiment d'être essentiel à la vie des autres. Cette forme de pensée peut également engendrer une difficulté à accepter la mort.
Paradoxalement, ce sentiment est bien souvent également un atout.
Il est un grand moteur de résistance à la mort et peut motiver l'homme à prolonger son existence sur terre pour finir son travail et protéger les siens par exemple.
Mais il résulte bien souvent d'un excès d'égocentrisme, de narcissisme, ou d'une difficulté à déléguer les responsabilités, à partager les pouvoirs ...
Ces énergies primaires sont à l'origine de la plupart des grands maux de l'humanité.
A cause de cela, elles sont destinées à perdre de plus en plus d'ampleur, jusqu'à disparaître tout à fait.
Nous apprendrons à établir des relations horizontales beaucoup plus harmonieuses et à gérer notre égocentrisme.